mercredi 8 juillet 2009

Je te quitte, Canada!

Mais non, on ne s'en va pas déjà !!
Voici une chronique trés métaphorique illustrant l'ambiguité des relations entre le Québec et le Canada.

La chronique de Christopher Hall
Selon un récent sondage, 75% des Québécois estiment que les chances que le Québec se sépare un jour du Canada sont faibles, voire nulles. Pourtant, 75 % des Québécois se disent insatisfaits du statu quo. Comme dirait René : «Si je vous ai bien compris, vous êtes en train de me dire : fort probablement pas à la prochaine fois... peut-être...».
Vous refusez de vous séparer, mais vous êtes mécontents de la situation dans laquelle vous vous trouvez. Force est de constater qu'encore une fois, pour que ça marche, il va falloir que ce soit un Anglais qui vous montre le chemin. Vous êtes comme une fille qui est avec le même chum depuis des années et qui reste avec lui même s'il refuse constamment de la marier. Comme le Québec, qui est la blonde du Canada, mais qui ne se sépare pas, même si le Canada refuse de la marier officiellement. Ce dernier est bien content du statu quo, car il sait pertinemment qu'un mariage, c'est une union entre deux personnes égales. Ce concept d'égalité le terrifie. Alors, il se contente de faire les yeux doux à sa douce et de lui susurrer de temps à autre des mots d'amour du genre: «Je te promets qu'après ma rencontre à Charlottetown, je t'emmènerai en voyage de noces au Lac Meech!» Mais cela s'avère être une promesse de gars chaud, et la Belle se retrouve le lendemain matin seule au lit, les mains vides et le coeur gros.
De temps en temps, la fille pète sa coche et lance un ultimatum à son chum. Alors, pendant une couple de semaines, il file doux et fait des gestes pour l'amadouer. Rappelez-vous le référendum d'octobre 1995. La Belle avait presque claqué la porte. Le Canada a réagi comme tous les gars. À la dernière minute, il a amené sa blonde magasiner au centre-ville en lui disant : «Dépense sans compter!» Ensuite, il a fait venir à ses frais tous ses amis pour une grosse surprise-party. Même si les trois quarts de ses chums connaissaient à peine sa blonde, ils lui ont tous dit : «We love you! On t'aime, ma grande!»

LA PEUR DE S'ENGAGER

Contre toute attente, la Belle Province a décidé de faire confiance au Canada, et elle est restée. Il faut dire qu'elle était un peu effarouchée, car lors d'une grosse chicane de couple en octobre '70, les choses avaient dégénéré. Elle était tellement en colère contre son chum qu'elle a accidentellement tué le beau-frère.
Heureusement, cela n'a pas toujours été aussi rock 'n roll. Par contre, on revient toujours à l'éternel statu quo. Pourtant, il me semble qu'après 150 ans, ou bien tu reconnais ton union d'égal à égal, ou tu la laisses partir.
Encore récemment, votre chum Canada vous a donné encore de faux espoirs. Un beau voyage à Paris en première classe, avec un siège dans les rouges à l'UNESCO, des fleurs, du champagne et des sorties nocturnes dignes d'une jeune mariée. Une fois de plus, ce n'étaient que des promesses, et le fameux siège n'était qu'un banc de parc en face du bâtiment de l'UNESCO.

FAIRE DIVERSION

Une conclusion s'impose: vous devez absolument quitter le Canada, pour qu'il reconnaisse que vous êtes son égale. C'est seulement une fois partie qu'il va vous supplier de revenir et vous accordera votre dû. Et je parle par expérience. Encore hier, ma blonde me disait : «Après deux enfants, ça va faire! Ou tu me maries, ou j'te quitte!». J'ai succombé. D'ici la fin de l'été..., je l'emmène à Paris!

Juillet 2009

Salut à toutes et à tous,

Le numéro de l'été est certes un peu léger en commentaires, mais riche en évènements.
Ben oui, on a tous besoin de vacances !
Nous vous laissons le soin de partager nos moments de plaisirs en famille.

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Pour se rattraper, la rédaction vous propose un article issu du Journal de Montréal, dans le prochain post. Une vraie photo du Québec !

A bientôt pour de prochaines aventures...

La rédaction